lundi 7 avril 2008

C’est pied nu sur la terre

C’est pied nu sur la terre que je me sent le plus fort, le plus vivant, le plus vrai.
C’est dans la caresse du vent ou de l’eau sur ma peau que je suis véritablement moi. C’est dans les vagues que je renais, c’est sous la lune et les étoiles que s’ouvre grand mon âme, et c’est dans la lumière du soleil que je m’éveille.
Près des flammes et dans l’orage je puise ma force. J’ai besoin de nature, la terre est ma chair et ma chair est de terre, les atomes qui me construisent sont nés un jour au cœur d’une étoile.



« Lorsque vous vous sentirez petit, seul et triste
Lorsque vous serez dans l’ombre
Rappelez vous qu’un jour, les atomes qui tissent vos corps ont étés étoiles, ont voyagés dans l’espace, ont été plantes fleurs et animaux et ont connu l’Eau, l’air ; la terre et le feu.
Rappelez vous qu’ils ont participés à d’autres vies, ont été partie d’autres êtres.
La vie est passage
LA vie est voyage.
Admirez la beauté d’une fleur et dites vous que vous l’avez été.
L’eau que vous buvez et qui vous emplie à été océan, lac, rivière et pluie de printemps.
Le souffle qui vous donne vie à parcouru montagnes, foret et prés.
LA chaleur de votre corps est chaleur de feu.
Tout cela est en vous et vous êtes tout cela.
Vous êtes l’univers et l’univers est vous.
Par cela nous sommes tous Sœurs et Frères, en cela et en bien d’autres choses. »
Sara la kali



Il ne tiens qu’a moi d’ouvrir ou de fermer les portes d l’intensité.



Si je m’allége un peu de ma raison, tout me parle, tout communique.
C’est une position très hérétique en terres rationnelles, pourtant nombreuses sont les cultures qui croient cela.





Dialogue avec la nature
JE parle avec les arbres, les nuages, les pierres, Je parle à l’orage, à l’océan. Ils me parlent, non pas avec des mots, mais dans un « sur langage » que la raison (l’éducation, la culture ?) ne peut et ne veut comprendre.
Les voix me parviennent, plus proche de la musique que des mots, le chant de l’univers.
Oui les choses ne parlent pas, elles chantent à mon cœur et à mon âme.
Assis près d’un chêne je sent sa présence, sa force et son chant.
C’est là un autre degré de l’audition ou tout l’être se fait oreille. Et ce que j’entends me dit entre autre que ce n’est pas parce que je suis gay que je n’ai pas ma place dans l’ordre des choses. Loin de la.
Le cosmos n’est pas homophobe.

Le Vent
Qui prend encore le temps d’écouter le vent, de le sentir ?
Il y a au crépuscule des souffles qui enseignent.
Lorsque la bible parle de souffle, c’est de l’esprit de Dieu qu’elle parle. Pour moi c’est une voix du monde, une voix dont je connais un peu la langue.
A « l’heure des portes », à l’heure ou le soleil s’en va vers l’Amenti, je me laisse m’ouvrir et les souffles me traversent et me disent toute la beauté de la vie. C’est une source vive ou je puise ma force, physique, mentale et spirituelle.

Sans la nature je ne suis rien, probablement le Sida m’aurait il emporté depuis longtemps si je n’avais appris a y puiser mon énergie.



J’aime ce grand silence. J’aime ce vent doux et parfumé. J’aime ce ciel gris et bas et la danse des cimes.
Les carillons sonnent sur l’airial.
Dedans le feu crépite. Je suis sur le seuil. Heureux dans la paix des bois. Ici. Pleinement ici.
Chant des hautes cimes.
Danse des flammes dans l’âtre.
Mon ami le feu, mon amour le feu. Mon allié le feu.
Il flotte une odeur de résine et de bonheur paisible.
Tiède est la brise. Rugueuse l’écorce. Vert bleu le lichen.
Le sol est humide. Paix dans un instant d’éternité.


Terre mère. Grand bois.
Longues pistes de sable blanc.
Un grand ciel bleu qui s’étire jusqu'à l’éternité
Et je marche marche, marche , marche.

Les feuilles mortes sur l’airial volent,
Et les grandes branches des chênes nus de l’airial
Dansent avec moi, pour moi et pour le monde.
Le soleil est ressuscité . Sol invictus.
La lumière a gagnée et réchauffe la terre
Et je sens la vie qui coule dans mes veines comme dans l’arbre coule la séve.
Soleil, grand soleil
Père soleil, terre mère, de mes pieds à ma tête.
Ces mots qui s’échappent de moi
Comme s’échappe la vapeur de mon souffle, le parfum de mon corps.
Ces mots comme l’herbe sur le corps de la terre
Des champs de mots caressés par les souffles.
Les grands vents qui préparent la renaissance du monde.
Le sol qui se découvre un peu comme se découvre une épaule
Comme une paupière qui révèle le désir d’un regard
Un œil d’amour, une invitation à jouir de la vie qui court, qui danse, chante et rit, pour moi, pour moi.
Je te tins dans mes bras, doucement, doucement, nos corps se fondent l’un en l’autre
Vague sur la plage, pluies dans la mousse. Un peu de salive comme un fil de cristal et le parfum fou qui embrase toute vie et se répand d’ici ou nous sommes jusqu’aux nuées d’étoiles plus belles que les rêves, jusqu’aux nuées d’étoiles aux gestes de la vie, les caresses, caresse, nuages et brins d’herbes, caresse, caresse

J’ai dansé sous la lune, mes bras branches sous les bois dansaient.
J’ai dansé sous la lune vêtu de nuit accompagné de lumière.
Mes bras tambours ont dansé sur la terre
Mon corps c’est fait terre.