vendredi 11 décembre 2009


Respect de la vie : esprits des lieux, forces naturelles.

LA vie n’est que le bord de la vie et le gouffre qui nous semble entourer notre univers connu, terrestre et mental, nous donne l’effrayant vertige d’où jaillissent les grimaçant masques de brumes de notre peur de l’inconnu.

Nous aimerions aseptiser le monde, en raboter les rugosités, en contrôler les forces vives.

Nous aimerions couper la griffe, limer la canine, extraire les toxiques, nettoyer l’humus de toute bactérie, de tout vers et de tout insecte, de toute vie.

Nous voudrions contrôler la vie dans les prisons des zoos, derrière nos écrans, partout dans les moindres recoins.

Il en va de même des habitants subtils de cette Terre que nous avons diabolisés (parce que trop différents (un racisme spirituel …), tout comme nous avons clos les portes vers les autres univers du sceau de la peur ou de la raison.

C’est nous l’armée des ombres, c’est nous la ténébreuse légion, les fracasseurs, les broyeurs, les destructeurs, les empoisonneurs.

Devant nos hordes la vie tremble et disparaît.

Et si enfin nous gagnions la puissance du puissant qui connaissant sa force se garde de l’employer….

Nos peurs sont si puissantes qu’elles revêtent de leurs illusions la quasi-totalité de ce que nous ne comprenons pas.

Ainsi les forces bâtisseuses de la vie en chacune de leur manifestation ne nous sont elles apparut au cours des ages chrétiens que sous l’illusion de ce que nous projetions sur elles.

Les forces naturelles sont devenues à nos yeux forces de l ‘ombre.

Je ris de la terreur de ceux qui redoutent l’emprise d’entités alors que notre puissance rationnelle a chassé quasiment la magie notre l’univers rationnel.

Ce sont les démons qui tremblent devant l’homme.

L’écologie spirituelle est affaire d’harmonie, d’équilibre des cohabitations.

Une écologie spirituelle, celle du nouveau chamanisme se doit de respecter les anciens habitants de Gaia : ces forces primitives, puissantes et nécessaires, tisseuses des forêts, des lacs, des rivières des lacs et des océans, des tempêtes et de l’éclair et de tout ce qui ici vit.

Nous avons oublié les alliances.

Nous avons diabolisé les présences pour mieux les effacer et les cornes de cerf des dieux sylvestres sont devenues cornes de diable.

Nous avons diabolisé la vie.

Pourtant c’est nous qui faisons l’éloge de la guerre, de l’abus, de l’irrespect et de la prédation.

Mais il semblerait qu’un souffle nouveau traverse l’humanité et qu’une nouvelle alliance est en train de naître.

Cela croit.

lundi 12 octobre 2009

Magie des Pierres tonnerre:

La pluie est enfin là tout comme les souffles de l’automne rendant sensible le changement de saison et une pluie fine et longue mouille enfin la terre.
A peine arrivé dans le bois fol, je sais qu’il sent la présence des pierres tonnerres que j’ai presque automatiquement glissées dans ma poche avant de partir me promener en foret.
Silence.
Aucune voix ne me parvient, si ce n’est peut être un lointain écho disant quelque chose comme « C’est arrivé ! Frère étoile. C’est là »

Je me sens comme scanné traversé par l’onde des arbres qui cherche à lire en moi.
Ce n’est ni désagréable, ni inamical. C’est un peu la version sylvestre de ce que nous faisons lors de nos conversations humaines lorsque de manière plus ou moins subtile et plus ou moins consciemment, nous cherchons des informations sur l’autre entre les mots à l’aide de tout nos sens.
Je respire paisiblement et me laisse porter par une légère ivresse qui me gagne. L’énergie qui coule du lieu et de l’instant est grisante et un agréable et tiède tourbillon vaporeux nait et croit au niveau de mon plexus.
Au loin croasse un corbeau.
LA pluie c’est arrêté.
Sous une légère brise d’automne les arbres s’égouttent, puis revient le silence immobile.
Silence et sérénité de temple.
La glissade c’est fait sans que je m’en aperçoive. Simplement et naturellement je réalise que je suis dans l’autre réalité que j’appelle réalité chamane, dans une octave tout près de notre monde.
Je remarque qu’à présent cela s’effectue naturellement et sans heurt, sans que ma raison ne s’interroge sur la réalité ou la validité de l’expérience, sans douter.
Cela est.


Je marche au cœur du bois laissant comme il m’a été enseigné, mon corps, la terre en moi, trouver l‘endroit ou m’installer.
Je déambule au milieu des troncs longs et fins qui dansent, une lente danse d’arbre, danse avec le vent, mais aussi celle imperceptible au regard ordinaire qui s’anime à d’autres rythmes que nous humains ne pouvons percevoir qu’en état de conscience extra ordinaire .
Toujours aucune voix.

Je tente un « bonjour les arbres ! »

- Bonjour ami ! me répondent t’ils immédiatement

Le ton a vraiment changé depuis notre première rencontre.




Les éclats dorés des pierres tonnerres posées devant moi sur le sol couvert de feuilles brunes semble briller d’un éclat nouveau, du scintillement des étoiles.
Je pense frère étoile.
Soudain je sais ce qu’il me faut faire.
Je traverse le bois jusqu'à son extrémité ouest et cherchant un endroit ou poser une des deux pierres, je trouve une souche moussu qui comme un autel semble l’attendre. Alors que je vais pour couper une feuille verte de chêne pour la poser dessus, je reçois un NON ferme du bois. Je ramasse une belle feuille morte.
Je retraverse le bois dans l’autre sens, vers l’est cette fois quand soudain quelque chose soudainement me surprend au point d’emballer mon cœur.
Ce n’est que mon sac resté au centre du bois que j’ai perçu un instant comme une intrusion,
Je souris intérieurement en réalisent que je viens de ressentir ce que parfois ressent la nature. Ce qu a ressentit le bois fol lors de ma 1 ère rencontre.
Etrange et brutale sensation face a quelque chose d’étranger potentiellement dangereux qui m’a un bref instant renvoyé dans ma réalité d humain.
Je continu mon chemin jusqu'à ce que je trouve l’autre emplacement ou je pose l’autre pierre sur sa feuille puis je retourne au centre du bois près de ma sacoche.
Tout au long de ces 2 trajets je perçois comme un fil d’énergie qui relie les 2 pierres, une sorte de pâte lumineuse, mouvante , une sorte d’arc électrique agité de mouvement extrêmement lent, comme un ectoplasme.
Assis en tailleur je ferme les yeux et respire profondément relié au bois, aux pierres tonnerres la bas, l’une à ma droite, l’autre à ma gauche.
Je hume le parfum mouillé du sous bois et je perçois le lent éclair traverser chacune de mes oreilles. Je concentre mon attention et peu à peu je ressens naître un flots d’énergie qui relie en moi le haut et le bas.
Ciel et terre.
Je suis au centre d’une croix de lumière.
Un corbeau chante tout près.
Puis un rapace lui aussi se met à pousser des cris stridents.
Une pierre à ma droite
Une pierre à ma gauche.
Flux du ciel
Flux de terre.
Corbeau et aigle.
Lune et soleil.
Un geai joint sa voix.
Le bois reste silencieux tandis que la croix qui me traverse irradie l’espace alentour.
Soudain le flux semble s’inverser et tout semble s’effondrer sur lui-même en mon cœur comme un trou d’un noir absolu, une porte qui s’ouvre à l’intérieur de moi, un trou noir qui aspire tristesse, douleurs et mille autres poids qui imprègnent les lieux et alentour.
Je sens naître des larmes, non pas de tristesse mais de louange.
Au cœur même de cette porte noire, de ce vortex j’aperçois un point de lumière croissant, j’entraperçois des prairies baignée d’un jour joyeux d’où rayonne jusqu'à moi une incroyable vitalité. .


C’est magnifique et cela s’écoule ici, en moi autour de moi au travers moi.
Que c’est bon, je ressens cela comme le retour de forces anciennes qui avaient désertées le monde.
Un faune danse en jouant de la flûte. Pan ?
Je viens d’ouvrir une porte, ou plutôt devrais je dire qu’au travers moi c’est ouvert une porte. Car j’ai plus l’impression d’être un élément de ce qui vient de se passer que l’acteur de ce merveilleux événement.
Le bois me dit merci.
Plein de louange je perçois la bas dans le lointain de ma conscience, la danse de fées joyeuses.
Je réalise alors qu’en temps qu’homme je possède une clef pour ouvrir l’ici de notre réalité aux forces subtiles nécessaire à l’harmonie entre nous et la nature.
Une clef capable de renouer l’alliance perdue. Et je sais que cette clef et en chacun de nous et que chacun de nous peut permettre l’ouverture de ces portes que nous avons fermés, de ces portes qui s’ouvrent sur des univers dont nous gardons toujours la nostalgie et dont nous pouvons voir la trace dans notre littérature, nos films et autres créations issus de nos esprits.
Une nostalgie du merveilleux et de la magie du monde.
Il nous faut maintenant rouvrir ces portes que nous avons fermées pour que les forces tisseuses de vie puissent nous aider à réparer, harmoniser les déchirures que nous avons faites. En notre réalité.

Voila c’est terminé. Toujours ivre du flux je remercie la vie, le bois, les tisseurs et récupère les pierres tonnerres.
Il me faut quitter le bois sans me retourner. J’ai fais ma part d’homme.

lundi 6 juillet 2009

Je suis un chaman occidental de ce temps.
Le chamanisme c’est de tout temps coloré des cultures et du temps qu’il a traversé.
Si le neo chaman que je suis partage avec ces ancêtres les universaux du chamanisme, ce chamanisme là est celui de notre époque, outil pour les humains de ce temps.

Il y a ma vie quotidienne, ancré dans les réalités sociales, psychologiques et économiques de notre quotidien et il y a ma vie intérieure de chaman avec ces rencontres, magiques et poétiques.
Ce délicat passage entre les mondes est tout l’art du chaman. Ce passage, je l’appelle chevaucher les mondes.

Le chamanisme tel que je le vis est affaire de dialogue et de communication.

- Dialogue et communication avec soi et les forces qui nous constituent
- Avec l’autre et les forces qui le constituent
- Avec l’univers et les forces qui le constituent.

C’est une vision ternaire de l’être et du monde.
- Corps esprit et âme
- Monde d’en bas, monde du milieu et monde d’en haut.

« Pour que l’harmonisation avec les forces de la nature soit effective, il faut mettre de l’ordre en soi même. »


Le chamanisme tel que je le vis est affaire d’inspiration.
Le chaman en moi est poète. Il perçoit d’autres niveaux de beauté. Il tend à faire de moi L’acteur de ma vie.
Le chaman est créatif et créateur et son souffle se répand dans de nombreux domaines : peintures, écriture, danse, musique, performance, actions sociales...
Le chaman est feu, il s’enflamme, s’embrase se nourrit de feu : « …d’une toute petite flamme nait un brasier »
Le chaman en moi est terre, il est humus fertile ou peuvent germer moissons et fleurs.
Le chaman en moi est eau, il ne connaît nulle frontière.
Le chaman est air, son souffle est vent.
Dans ma vision chaman :
Tout est musique
et tout est chant,
tout se meut en dansant.

Le chamanisme tel que je le vis est memoires
Un chamanisme dont mes cellules garde mémoires et dont je quête sans cesse les traces inscrites dans mon corps, premier de tous les sanctuaires de l’esprit.
Je ne cherche pas à jouer à l’indien, ni ne cherche quelque chamanisme exotique.
Je ne fais que révéler quelque chose qui était là et qui ne demandait qu’à sortir au jour en ces temps où les religions ne peuvent plus opposer de bûcher à l’émergence de ces profondeurs.

LE chamanisme tel que je le vis est affaire de mémoires.
Au fond de nous, au cœur de nos cellules, se cache la mémoire totale.
Celle de notre histoire, celle de notre espèce, celle de la vie et celle de l’univers tout entier.
Tous possédons cela au cœur de nos cellules.
LA plus vaste des bibliothèques, plus vaste que le net lui-même contenant la solution à nombre de nos problèmes.



LE chamanisme tel que je le vis est affaire de nature :

« Ce que je sais des sciences divines et de l’écriture sainte, je l’ai appris dans les bois et les champs.
Je n’ai eu d’autres maîtres que les hêtres et les chênes.
Ecoutez un homme d’expérience, vous apprendrez plus dans les bois que dans les livres.
Les arbres et les pierres vous enseignerons plus que ce que vous pourriez jamais apprendre des lèvres d’un professeur. »
Attribué à St Bernard.








Mon Chamanisme est ecologie :
A l’heure ou la terre mère est en danger, à l’heure ou disparaissent chaque jours espèces animales, végétales, cultures humaines,, à l’heure ou l’eau des ruisseau, des lacs, des océans et le souffle des vents charrie de plus en plus de poisons, nombre d’entre nous réalisons au plus profond de nous le vide que les religions établies ne peuvent pas combler.
Le chamanisme dans sa plus vaste acception, sous ses formes les plus récentes comme les plus anciennes, se révèle être voie de reliance entre l’humain et la planète et bien au delà, entre l’humain et l’univers.

Mon chamanisme est tellurique et corporel :
Il est l’ancrage necessaire pour l’envol. Je suis ici et fait de terre et cet ici et cette terre doivent etre reconnu et honoré en moi.
Le corps est la barque.



Mon chamanisme est lié à la Force de vie :
La force de vie n’entre plus en nous qu’en un mince filet d’eau alors qu’elle est un fleuve puissant parcourant et illuminant toute chose. Je m'ouvre au flux de vie.

mardi 19 mai 2009

Les enfants de l'arc en ciel

Nous sommes fait d’ombre et de lumière, tout comme la vie dans toute sa splendeur et son immensité.
Vu du sol cette vision là, duelle peut paraître effrayante.
Mais vu des sommets se révèlent les chemins qui relient chaque acte et chaque chose entre eux.
C’est ce sommet de la montagne que voit ou entrevoit le chaman et même au delà lorsqu’il vole et chevauche les mondes.
Cette vision là de la trame même du Wyrd fait de lui un fils de l’arc en ciel.
Les membres de cette assemblée sont disséminés a travers la terre entière ce sont les lois du Wyrd qui les attire les uns les autres.
Lorsqu’ils seront assez nombreux au sein de l’humanité, de grands rêves se réaliseront.

mardi 21 avril 2009

Visitez la galerie virtuelle d'expression chaman

VOIX

« LA vague, la foudre, la colère du vent, celle de la terre s’adouciront devant celui dont le cœur et le corps savent parler au monde.
Des maintenant apprends ce langage.
Cette parole de la terre qui est toi !
Cette parole du souffle qui est toi !
Cette parole de feu qui est en toi !
Cette parole d’eau !
Pour retrouver cette langue oubliée, va marcher sur la terre.
Ouvre toi à sa beauté.
Ouvre ton cœur.
Laisse toi émerveiller.
Ecoute d’une nouvelle manière.
Ecoute de ton corps tout entier.
Car ton corps est le vaisseau parfait pour ce voyage de vie.
Parce qu’en lui se trouve toutes les possibilités d’un monde nouveau.
Tu es pont !
Tu es passerelle.
Tu es un fil d’or tendu entre ciel et terre.
Tu sais le but du voyage !

SOUFFLES

Tout ce que l’homme aime, il le veut !
Tout ce que l’homme veut, il le prend !
Tout ce que l’homme prend, il le brise !
Tout ce que l’homme brise, il le pleure !
Tout ce que l’homme pleure, il l’aime !

Le soleil se couchait vers le royaume d’Amenti, ce lieu mystérieux ou d’après les anciens égyptiens se trouvait la demeure des âmes.
Sara et moi étions assis face au couchant radieux d’une stupéfiante beauté.
Une brise légère se leva, emportant vers nous l’offrande des parfums des fleurs de chèvrefeuille, l’organique fragrance des fougère et celles des pins et des chênes qui nous entouraient mêlée de celle si particulière des terre sablonneuses de la région.

- Ce souffle est voix de la terre. C’est ainsi qu’elle aime nous parler.
Sens tu sa présence ?

A cette heure là il y avait dans la brise du soir qui venait, une intensité inhabituelle. Une force semblable au souffle qui attise et éveille les braises endormis. Une force qui soufflait sur mes propres braises intérieures. Sensation d’un vortex qui tourbillonnait en mon plexus solaire.

-Elle te parle. Elle essaye d’atteindre ton cœur, tout comme elle essaye de le faire avec tout être humain, hélas trop souvent en vain.
LA terre nous aime tellement qu’elle continu jour après jours d’éveiller notre âme à l’amour d’elle. Inlassablement avec d’une infinie patience, elle tente par sa beauté et ses souffles de nous éveiller de ce mauvais rêve dans lequel nous sommes englué et que nous lui faisons subir.
Si vous saviez combien elle tente de retenir les tremblements de douleurs de sa chair meurtrie par les blessures que vous lui infligées. Si vous saviez la puissance de ces tremblements qui pourrait briser les plus solides de vos orgueilleuses constructions.
Son amour de la vie et si grand qu’elle retiens, pour combien de temps encore les spasmes qui menaces de l’agiter. Sens tu cela ?








- Oui Sara, je le sens. Et cela me fait peur. Mais qu’est ce qui pourrait arrêter cette folie dans laquelle nous sommes ? N’est il pas trop tard ?

- L’amour le pourrait, l’amour qui se tient en chaque être, étincelle prête à jaillir et à tout embraser. Il faut agir et agir vite et c’est pour cela que nos voix, celle des anciens, à travers toute la terre s’élèvent jusqu'à vous pour vous dire qu’il est temps de vous éveiller, qu’il est temps de quitter ce mauvais rêve et que cela n’est pas si difficile que vous pourriez le croire. LA croisée des chemins est bel et bien là. D’un coté un nouvel avenir fait de vos rêves, de l’autre, issu de vos cauchemar, la destruction à plus ou long terme de l’aventure humaine sous cette forme et en ce monde.


- Je sens cela aussi Sara, dis je, regardant droit devant moi le couchant de pourpre et d’or sur l’azur s’assombrissant. Et ma propre impuissance me fait mal.

- Pourtant ton feu brille toujours, pourtant les peurs et la haine de l’autre ne t’ont pas englouties, pourtant tu continues à croire et à aimer malgré ce chemin que tu t’es choisi et qui t’as mit face à la violence et l’injustice de la société et pourtant ta foi en l’homme reste intacte.

- Je pourrais dire que je ne me serais pas épargné la traversée des ombres…Mais mon amour, ma foi effectivement restent intact.

- Et tu n’es pas unique en cela, loin de là. Je dirais même que vous êtes de plus en plus nombreux et que c’est de ce nombre que dépend l’avenir du monde.

Sara à pris son tambour et c’est mise à chanter et à battre le rythme doucement, un chant comme une berceuse, un murmure venue de très loin.












Je suis resté silencieux, écoutant et regardant le soleil plonger à l’horizon. La nuit est venue, une à une, comme une floraison, les étoiles se sont mises à briller les unes après les autres. Dans la brise du soir mon cœur c’est ouvert.
Je sentais Sara sourire.
Mon cœur plein de louange c’est offert à la terre au ciel.
Je ne sais d’où je viens, mais je sais ou je vais : vers l’amour !
Le tambour, la voix de Sara, la brise…

Et soudain :
Cette nuit à prit goût de vie plus que de vie.
De cette part du jour a soufflé une brise prophétique
Et sans préméditation
Sans même réfléchir,
Peut être tout simplement
Je me suis levé
Je me suis dressé
Mes pieds, mes bras, ma tête se sont étirés,
et l’homme glyphe que je suis devenu c’est étendu et a glissé
de l’instant, vers l’éternité.

Lorsque je suis revenu à moi, j’étais étendu à même le sol, la nuit profonde était encore chaude. J’avais sur moi le châle au parfum de prairie, d’encens et de fumée que Sara avait posé sur moi.

- Alors, c’était un beau voyage, m’a-t-elle demandée avec douceur ?

Je n’ai pu que sourire car j’avais ce soir là franchis la frontière des mots.

VOIX

Au matin comme une naissance,
baigne toi dans l’eau sacrée du monde.
Tout comme ton enfance imprégnera à jamais ta vie.
Ton premier pas,
ton premier geste,
imprégneront ton jour tout entier
car le matin est enfance du jour
Veille à donner le meilleur !
Veille à te donner le meilleur !

VOIX

A cette heure là du voyage
et parce que les temps sont venus,
vous pourriez ne plus craindre le manque et ne plus le connaître.
Vous pouvez à cet instant illuminez vos vies d’un radieux printemps.
Vous pouvez couvrir vos paysages intérieurs des plus belles prairies et des plus majestueuses forets.
Vous pouvez faire de ce monde dont vous êtes les jardiniers,
un monde merveilleux, un joyau de l’univers.
Hautes montagnes aux vents d’air pur.
Vastes cités marines aux lueurs dansantes.
Bois moussus aux esprits souriants.
Ne plus connaître la faim, ni la haine dévorer vos ventres.
Ne plus voir la destruction corroder la terre.
Vivre enfin sans craintes et sans manques.
Ouvrir les frontières
de soi et du monde.
Pour celui qui sait voir,
cela existe déjà en quelques endroits.
C’est déjà là et ne demande qu’à croître.

mercredi 21 janvier 2009